Chaque 8 mars, est célébré l'égalité des droits des femmes, et pourtant, le chemin vers l'égalité est encore long, notamment en politique locale. Certes, les conseils municipaux comptent de plus en plus d’élues, mais les postes de pouvoir restent massivement masculins. En 2021, seulement 19,8 % des maires étaient des femmes, et la présidence des intercommunalités leur est presque totalement verrouillée avec à peine 11,4 % de femmes à la tête de ces structures.
Les Annéciens à la marche du 8 mars 2024 📸@charlottebrss @flare.photographie
Derrière ces chiffres, une réalité criante : ce sont encore majoritairement des hommes qui prennent les décisions qui façonnent notre quotidien. L’aménagement de nos villes, les politiques de transport, l’accès aux services publics sont pensés par eux, avec un prisme qui ne reflète pas toujours les besoins de toutes et tous.
Prenons un exemple concret et brûlant d’actualité : l’extinction de l’éclairage public à Annecy. Cette mesure, décidée pour des raisons économiques et environnementales, a suscité de vives inquiétudes, notamment après l’agression sexuelle d’une jeune femme dans une rue non éclairée en janvier dernier. Ce drame illustre une réalité que beaucoup d’élus peinent à prendre en compte : l’insécurité ne se vit pas de la même manière selon que l’on est un homme ou une femme. La peur de traverser une ville plongée dans l’obscurité n’est pas une « impression », elle est une donnée concrète qui limite la liberté des femmes et leur droit fondamental à la sécurité. Pourtant, combien de femmes ont-elles été consultées avant la mise en place d’une telle politique publique ?
Les lois sur la parité ont permis des avancées, mais elles ne suffisent pas à renverser des décennies d’exclusion politique. Le problème n’est pas qu’il y aurait moins de femmes compétentes, mais que le système politique lui-même a été construit par et pour des hommes.
Et c’est là le sens de la mobilisation de ce 8 mars. Cette journée se doit de mettre en lumière ces mécanismes genrés et que, femmes comme hommes, puissent en prendre conscience et participer à changer le système.
Nous voulons qu’Annecy devienne un environnement favorable à l'épanouissement des femmes, qui représentent, rappelons le : 51,6% de la population ! Une ville où les femmes peuvent pleinement participer aux décisions qui façonnent leur quotidien. Cela passe par un programme structuré autour de plusieurs priorités :
L’égalité en politique ne se décrète pas, elle se construit par des choix concrets :
Le mouvement Les Annéciens compte actuellement 25% d'adhérentes, nous souhaitons bien évidemment que ce pourcentage augmente. Nous souhaitons surtout proposer de nouvelles perspectives en vue des élections municipales de 2026, il n'est plus envisageable qu’autant de concitoyennes se sentent et soient écartées de la politique. Rendez-vous ce samedi 8 mars 2025 à 14h devant la préfecture pour faire entendre ce combat !
A lire : “Plus de femmes en politique !” de Léa CHAMBONCEL