Dans les débats qui animent notre territoire sur la mobilité, la question de la gratuité des transports en commun revient souvent. Cependant, dans un contexte budgétaire tendu pour l’agglomération et les collectivités locales en général, il est crucial d’expliquer pourquoi cette proposition n’est ni économiquement viable ni stratégiquement pertinente.
La gratuité des transports ne signifie pas qu’ils ne coûtent rien. Au contraire, elle transfère la charge financière des usagers vers les contribuables. Dans le cas du Grand Annecy, où les besoins en mobilité durable sont immenses, cette mesure représenterait un manque à gagner considérable. Ce déficit pèserait directement sur le financement de projets structurants, tels que :
Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon, a récemment expliqué :
"Rendre les transports gratuits, c'est renoncer à investir pour leur développement et leur modernisation. Pour une grande métropole comme Lyon, cela représenterait un coût de 560 millions d’euros par an. Ce n’est pas soutenable. Nous préférons concentrer les moyens disponibles sur l’amélioration du service, avec des investissements massifs sur les lignes structurantes et l’achèvement du maillage du territoire."
Ces propos trouvent un écho direct dans la situation du bassin annécien. Avec une croissance démographique continue et une pression touristique importante, chaque euro doit être investi avec discernement pour répondre aux besoins réels des habitants.
Face à des arbitrages budgétaires complexes, les priorités du Grand Annecy doivent inclure :
Des études montrent que la gratuité des transports n’entraîne pas systématiquement un transfert modal significatif de la voiture vers les transports en commun. En revanche, elle peut saturer les réseaux existants, rendant le service moins attractif pour tous.
Plutôt que d’opter pour des solutions simplistes, nous devons nous concentrer sur une transformation profonde et durable de nos modes de déplacement. Cela implique de mobiliser des ressources importantes pour :
Depuis le début de ce mandat, nous militons pour le déploiement rapide des lignes structurantes prévues par le futur réseau en site propre. Malheureusement, le Grand Annecy a préféré consacrer des ressources à des mesures coûteuses mais peu pérennes :
Aujourd’hui, le coup de rabot sur le budget des transports de l’Agglomération n’est que la conséquence des décisions prises à la légère. Ces choix court-termistes ont retardé le projet consensuel d’un réseau de transport du XXIe siècle, digne d’une agglomération comme la nôtre.
Vote du budget transports à l'Agglomération du Grand Annecy
Le mouvement Les Annéciens reste convaincu que l’avenir de notre territoire repose sur des choix courageux et responsables. Dire non à la gratuité des transports en commun, c’est affirmer notre volonté de construire un réseau performant, accessible et écologiquement exemplaire.