L'eau potable est un bien commun, essentiel à la vie. En conséquence de quoi, il ne peut exister de barrières à son égal accès pour tous.
Certes, nous constatons sur le territoire du Grand Annecy une baisse continue des consommations d'eau par les foyers. Cette baisse est écologiquement vertueuse et permet un moindre impact de l'Homme sur le milieu naturel. La politique menée sur l'ex-C2A (communauté d’agglomération d’Annecy, disparue en 2017 pour faire place au Grand Annecy), sans part fixe, a donc prouvé son efficacité environnementale.
En face de cette baisse des consommations (et donc des recettes), nous avons un réseau de production et de distribution qui présente des coûts fixes (les canalisations, l'usine de production, etc.) risquant à terme de provoquer un problème d'équilibre budgétaire qui ne peut être passé sous silence.
Socialement, cela revient à pénaliser les "petits" ménages qui consomment peu (étudiants, retraités, familles seules ou monoparentales). Écologiquement, cela revient à partir du principe que le consommateur a une consommation forfaitaire qu’il sera donc incité à consommer puisqu’il payera de toute manière, alors qu’il faudrait l’inciter à consommer moins.
D'autres modes de facturation existent. Car si le système de tarification actuel a prouvé son efficacité environnementale (la consommation baisse), il reste très inégalitaire socialement. Des modes de facturation progressive, ou sur critères de revenus ont été mis en place ailleurs. Une synthèse intéressante a été produite pour le Grand Lyon en 2011 et peut se trouver ici.
L'eau potable est un enjeu de ce siècle. Il mérite un débat citoyen ouvert et transparent car derrière des propositions parfois présentées comme "techniques" se cachent souvent des principes politiques forts.
Les élu.e.s du collectif "Les Annéciens"