RR
20 Dec
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Ce lundi 18 décembre, la démocratie est apparue au Conseil municipal de la Ville d’Annecy. Beaucoup n’osaient plus y croire !

Il y eut encore quelques recours aux anciennes ficelles de la comédie du pouvoir.

Pour mémoire :

  • Monsieur le Maire prend des résolutions de nouvel an quand il est mis face à son inertie pour changer de prestataire « informatique » et remplacer un lointain et coûteux syndicat du Val d’Oise (Versailles, 600km) alors qu’il a en face de lui, à 4 mètres, un conseiller de sa majorité, Eric Peugniez, vice-président du Syane (syndicat du numérique de la Haute-Savoie), chargé précisément dans le cadre de sa délégation de promouvoir ces services auprès des collectivités locales du département de la Haute-Savoie.
  • L’imbuvable Monsieur Tatu, qui avait naguère révélé son épuisement à ses tâches au point d’en abandonner la plus grande partie, reproche à Antoine Grange, l’élu des Annéciens, son manque d’assiduité. Un comble ! Monsieur le Maire vient au secours de Monsieur Tatu qu’il sait d’une telle humilité, au point qu’il n'a su justifier le subventionnement par la collectivité du temps périscolaire à un collège privé.
  • Le Conseil municipal déplore la disparition soudaine de Monsieur Géry, en charge de la Culture, qui avait paru en bonne santé, absent pour répondre à l’interrogation sur la Délégation de service public du théâtre municipal de Bonlieu, dont les objectifs sont aujourd’hui largement insatisfaits, rendant cet équipement de plus en plus hermétique à une programmation culturelle municipale.
  • Madame Lardet, adjointe à l’économie locale, plutôt que d’expliquer pour de vrai le statut juridique (?) du « groupement » des sociétés en charge des marchés de Noël, s’en tient au procès de l’ancienne municipalité, et se sourit complaisamment à elle-même, comme si elle intervenait sur un plateau télé…

Malgré tout, grâce principalement aux élus des Annéciens la démocratie est entrée par effraction en séance. Le débat a porté pour une fois sur la réalité et l’efficacité de la politique publique et sur rien d’autre.

Pour mémoire :

  • Eric Peugniez a pu bousculer l’exécutif en disant sans trop de rancune son incompréhension devant la paresse de l’exécutif et en indiquant les vertus évidentes d’un choix urgent de proximité d’un prestataire « informatique » départemental, dont il fait partie.
  • Antoine Grange a mis en garde l’assemblée face au montage échafaudé par l’imbuvable Monsieur Tatu pour que les animateurs de la Ville soient mis au service des seuls collégiens de l’établissement privé sous contrat La Salle de Pringy. Les collèges dépendent du Département, le centre social du Mas des Jacobins de la Ville comme ses animateurs… Les collégiens ont droit évidemment à des actions d’animation, mais dans un cadre institutionnel.
  • Antoine Grange a aussi alerté le Conseil sur les réserves très documentées du Commissaire enquêteur de l’État au sujet de l’aménagement d’une voirie dans le quartier de l’entrepôt Amazon. Il les a toutes énumérées et l’assemblée, qui ne les connaissait pas, a réclamé que le rapport de l’enquête publique lui soit adressé.
  • Antoine Grange a enfin démonté le fonctionnement de Bonlieu Scène nationale et pointé la responsabilité de la Ville. Loin d’attaquer le nouveau directeur de la structure et les mérites de la scène nationale, l’élu des Annéciens a exprimé son souhait de voir examiner la délégation de service public pour qu’elle puisse répondre aux exigences de la politique municipale, en bonne intelligence avec les intérêts de la Scène Nationale. Que fait la Ville des 150 jours où elle a la maîtrise des salles de la Scène nationale au profit d’autres projets culturels dans la ville ? La question vaut aussi pour la gestion des autres grands équipements comme l’Espace Rencontre à Annecy-le-Vieux...
  • Denis Duperthuy a exprimé sa méfiance d’élu pour le « groupement », le choix fait pour partenaire des marchés de Noël d’une société en participation (SEP), qui n’est donc pas immatriculée au Registre du commerce et des sociétés. Une société du « groupement » est en difficulté. La Ville mise imprudemment sur la solidarité des associés. Souhaitons qu’elle gagne son pari !
  • D’autres intervenants se sont enhardis à la suite de nos élus sur d’autres sujets. Tant mieux ! L’exercice du débat n’est pas réservé à un seul groupe, même pas à la seule opposition.

La réunion publique des Annéciens du vendredi 8 décembre dernier avait mis en lumière le désarroi d’une population qui réclamait plus de véritable information et une vraie concertation dans la vie communale. Les interpellations au conseil municipal du lundi 18 décembre, motivées, détaillées, retenues avec attention par tous les élus, ont posé les exigences de décisions partagées en connaissance de cause.

Les Annéciens savent que les habitants sont capables de comprendre ce qui doit animer le débat public. Ils les convient à regarder la retransmission des débats du conseil municipal du lundi 18 décembre.

Les Annéciens accueillent ce soir, mercredi 20 décembre,à 18h30 au café Les Steppes, 3 place des Rhododendrons, à Novel pour leur Afterwork régulier, tous ceux qui désirent poursuivre des échanges sur la politique de la Ville. VENEZ NOMBREUX !

Le mouvement Les Annéciens

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