La crise sanitaire a touché de plein fouet nos régies de transports publics. Antoine Grange, élu du groupe Les Annéciens, était présent au dernier conseil d’administration de la Sibra le 27 avril dernier, à l’occasion duquel a été présenté le bilan d’activité de l’année 2020.
Ces deux chiffres illustrent bien l’année difficile que vient de traverser la Sibra, la société de transports publics de l’agglomération annécienne. Ils s’expliquent par trois facteurs :
Les tendances de cette baisse de la fréquentation sont inquiétantes. D’abord parce que jusque-là était observée une dynamique positive. Depuis le choc de l’offre opéré en 2019 avec la mise en place des deux lignes Rythmo, les chiffres ne faisaient que progresser. Là, la rupture est nette. Ensuite parce que les personnes qui ont déserté les bus en ont largement profité pour reprendre leurs voitures individuelles. Même si quelques-unes se sont mises au vélo, en termes de report modal, nous sommes revenus 10 ans en arrière. Le bus n’attire plus aujourd’hui que les captifs, soit ceux qui n’ont pas d’autre moyen de se déplacer, soit essentiellement les seniors et les jeunes.
Certains prônent la rigueur budgétaire pour maintenir les comptes à l’équilibre, empêchant ainsi de retrouver une compétitivité du réseau de transport au commun comparativement au véhicule individuel. Au contraire, nous pensons que notre devoir est de retenir les leçons de cette crise sanitaire en nous dotant des moyens nécessaires à une véritable révolution dans nos mobilités, rendant le bus attractif, afin de répondre à la crise économique, sociale et climatique.
C'est d'ailleurs le choix fait cette année à l'agglomération puisque le Grand Annecy a validé un budget (proposé par Denis Duperthuy) qui prévoit de maintenir et même d'augmenter les moyens donnés à la SIBRA (en acceptant de s'endetter) pour soutenir notre opérateur de transports en commun.
Mais investir comment ? Alors que l’argent public se fait de plus en plus rare et que les finances des collectivités sont et seront encore mises à mal par les conséquences de la crise sanitaire, nous avons une vision claire, réaliste et pragmatique que nous défendons de longue date :
C’est la raison pour laquelle les élus du groupe “Les Annéciens” ont voté contre l’instauration d’une “expérimentation” de la mise en gratuité des lignes de plages (voir la vidéo ci-dessous). Les investissements que nos collectivités réalisent doivent être pérennes et pour répondre à des problématiques structurantes du quotidien des Grand-Annéciens, car là est l’urgence ! Non au gâchis d’argent public, oui aux investissements durables et réfléchis !
C’est la raison pour laquelle Denis Duperthuy, vice-président aux finances du Grand Annecy, tout comme Antoine Grange et Claire Lepan (également en tant que candidate aux élections départementales) défendent et défendront toujours un réseau de tramway lorsque celui ci est pertinent, en milieu urbain dense, et un réseau de bus performant dans des zones moins denses (comme sur la rive Ouest), afin de résoudre sur le long terme les problématiques de mobilités sur notre territoire. Voici un projet que nous pourrions promettre aux habitants, sans démagogie, en prenant en compte la réalité des contraintes de nos institutions et des finances locales. Ceux qui promettent la Lune n’attiseront que déception et colère, nous préférons porter l’espoir avec lucidité !
Les élus du groupe "Les Annéciens"