RR
06 Sep
06Sep

Après 4 ans de mandat, un retour factuel sur les état du programme de la majorité Astorg-Lardet par René Richoux, adhérent du mouvement Les Annéciens. L'occasion de faire le point sur les avancées et sur ce qu'il reste à faire.

En 2020, nombreux sont celles et ceux qui ont cru dans l'alternative proposée par les propositions tonitruantes des élus du groupe Réveillons Annecy. Aujourd'hui scindé en 3 groupes et suivi selon le vent par leur allié de circonstance, le groupe Annecy Respire, chacun semble se disputer prérogatives et initiatives. Pourtant, de nombreux projets sont toujours à l'état de friche et les méthodes utilisées sur les rares avancées sont révélatrices du dogmatisme qui conduit certains et certaines d'entre-eux.

La mairie d'Annecy toujours en friche.

Novembre 2019 : incendie de l’Hôtel de ville... Une blessure encore vive pour les Annéciens !
Juin 2020 : élection de la majorité municipale Astorg-Lardet-Tatu.
Septembre 2024 : 5 ans plus tard, annonce triomphante de la majorité à destination des médias qui envisage le début du commencement d’une reconstruction. Malheureusement, aucun débat sur les usages possibles du bâtiment nouveau, pas plus d’informations précises pour justifier le calendrier passé ou à venir…

Les Annéciennes et annéciens n’ont toujours pas de maison commune. Ils en sont sincèrement tristes. Les visiteurs et les élus des villes jumelées restent stupéfaits. 

On n’en revient pas.

Les panneaux des anciennes communes déléguées trainent toujours.

Une fusion encore inachevée...

1er janvier 2017 : naissance d’Annecy commune nouvelle votée par Annecy, Cran-Gevrier, Seynod, Annecy-le-Vieux et Pringy.
Juin 2020 : élection de la majorité municipale Astorg-Lardet-Tatu.
Septembre 2024 : 7 ans plus tard, les Annéciens nouveaux n’ont toujours pas de ville commune, pas de maison commune, pas d’invitation à un projet global commun, pas de réflexion nouvelle sur un découpage devenu inutile.

Quelles sont les prérogatives des maires-délégués que les électeurs n’ont pas élu pour cette fonction ? Inutiles comme les panneaux de signalisation archaïques et absurdes qui multiplient les « centres-ville ». L’espace urbain nouveau n’existe pas. 

On n’en revient pas.

Le chantier des Haras a enfin débuté

Les travaux des Haras ont finalement commencé !

Automne 2019 : début de la sérénade, au comptoir des Haras, des candidats Astorg-Tatu à l’élection municipale (Lardet-Bovier ne sont pas encore dans le groupe) qui reprend le refrain de la « ville apaisée ».
Juin 2020 : élection de la majorité municipale Astorg-Lardet-Tatu (et Bovier)
Juillet 2024 : 4 ans plus tard, les Haras sortent à peine de la friche... Et le plan de circulation n’apaise personne.
Septembre 2024 : le nouveau couplet du plan de circulation et de la mobilité de la majorité municipale, tube du début de l’été, est ajourné. La majorité déchante. Ni fait, ni à faire. Sauf peut-être la multiplication des dos d’âne...

Cet échec est un désastre pour Annecy. Les annéciens sont pratiquement unanimes sur la nécessité d’une mobilité réinventée. Mais ils dénoncent une absence de vue d’ensemble, une épidémie de bouchons, une précipitation des annonces, une méthode qui consiste à tester en les prenant pour des souris ou des rats de laboratoires.

Comme les chauffeurs de la SIBRA, on n’en revient pas.

Des concertations qui se multiplient sans cohérence...

Des modalités de concertation à revoir !

La majorité Astorg-Lardet-Tatu objecte toujours qu’elle met en place des concertations publiques. C’est vrai. Elles sont de trois sortes :
- des réunions groupusculaires dont le public est trié et averti confidentiellement du lieu où elles se tiennent,
- des sondages-enquêtes à choix multiples invitant à désigner les choix les plus souhaitables des objectifs municipaux,
- des réunions où le public est généreusement invité à se prononcer sur des choix très accessoires : la rue deviendra piétonne, que souhaitez-vous comme bacs à fleurs ?

Ce déficit démocratique n’est pas corrigé par un fonctionnement institutionnel démocratique. Le débat au Conseil municipal, où les membres de la majorité Astorg-Ladret-Tatu s’épient, se combattent sans le dire, est refusé aux groupes d’opposition. De plus en plus fréquemment des associations deviennent les sous-traitants de la majorité municipale, championne de la délégation spontanée et du budget participatif. Ainsi sont dévoyés le rôle et le travail de la puissance publique. Pourquoi les élire, s’ils abandonnent leur mandat ? L’exemple le plus décrié récemment est la pléthore des événements organisés par des entreprises extérieures

Sans jamais un contrôle de la part de ceux qui bégaient sans cesse « surtourisme ».

On en revient pas.

L'Afterwork des Annéciens, notre rencontre mensuelle !

L'Afterwork des Annéciens, notre RDV mensuel !

Juin 2020 : élection de la majorité municipale Astorg-Lardet-Tatu.
50 mois plus tard : la parole récente de la plupart des habitants qui viennent nombreux à notre rencontre exprime une indignation souvent émue. Notre mouvement ne veut pas que leur déception engendre la résignation.

Nous poursuivrons notre engagement pour que les habitants ne soient plus victimes d’un manque d’informations et de concertations contradictoires.

Notre mouvement « les Annéciens » travaille. 

Confiants dans leurs élus, ses membres développent leurs compétences. Ils écoutent les habitants, les reconnaissent pour acteurs d’un territoire, d’une ville, d’Annecy, dont ils souhaitent la réussite. 

René Richoux, adhérent au mouvement 

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