101 jours après la fièvre des premiers conseils municipaux de juillet, principalement consacrés au partage des places conquises, la nouvelle majorité avait affirmé passer à l'application de « son projet de mandat », soit dit plus simplement à la réalisation de ses promesses électorales.
« Virage écologique » : promesses 5, 12, 13, 14, 15, 16, 17... des slogans ont nourri le grand récit de l'écologie électorale de la nouvelle municipalité, dont le collectif « Les Annéciens » avait pressenti qu'elle réduirait la véritable écologie politique à des recettes à courte vue de développement personnel.
Que s'est-il passé ? PRATIQUEMENT RIEN.
Les seules déclarations publiques ont porté sur :
D'abord, elle confond politique et communication comme si annoncer une piste cyclable et la peindre sur la chaussée dispensait de réfléchir à la réalité de la circulation.
Ensuite, elle n'écoute que ceux qui l'arrangent. Mais le vélo, la trottinette, même électriques, existaient déjà en 1900 : les nouveaux modèles de mobilité ne sont pas du côté de la consommation personnelle, avec une multiplication de l'offre commerciale, mais du côté du partage. « Pas moins, guère plus, mais mieux ! » Voilà ce que disent les habitants.
- la poursuite de la convention avec le conseil départemental pour la construction des routes (doublement de la rocade, déviations de Poisy, etc...) alors qu'ils promettaient un moratoire.
- la continuité du projet de Halle gourmande, certes en mettant davantage l'accent sur la présence de produits locaux... déjà présents dans le projet de M. Rigaut, mais en validant la gestion par un gestionnaire privé dont le seul intérêt reposera sur la rentabilité de l'exploitation, plutôt qu'une gestion plus innovante et participative grâce à une coopérative (il est loin le temps des vidéos fracassantes devant Crescendo en promettant de réinstaller un "restaurant populaire" !)
- la poursuite à l'identique du projet de rénovation de la piscine des Marquisats pourtant tant décrié par le candidat devenu maire.
- la reprise des conseils de quartiers avec périmètre et compétences identiques, sous tutelle des services de la ville et des élus.
Il est bien loin le temps des récits fabuleux qui promettaient de faire de la politique "autrement"
Le collectif "Les Annéciens"